Partout en France et en Europe, le monde agricole manifeste sa colère face à l’injustice rencontrée par la profession depuis des décennies. « La dérégulation des marchés a entraîné ce que nous connaissons aujourd’hui : une inégalité dans les prix agricoles et donc l’impossibilité d’avoir un revenu décent. » indique Jean-Louis Belliard, conseiller régional membre de la commission agricultures, agro-alimentaire, alimentation, forêt, pêche et mer.
Les réponses apportées jusqu’ici par le gouvernement montrent combien nos dirigeants n’ont compris ni ce que vivent les agriculteurs aujourd’hui, ni les causes profondes de la situation. « Les mesures annoncées par le gouvernement ne seront pas efficaces sur le long terme, il faut des engagements concrets à l’échelle européenne, nationale mais aussi régionale. » poursuit Dominique Deniaud, conseiller régional et également membre de la commission agriculture, agro-alimentaire, alimentation, forêt, pêche et mer.
Pour Guillaume Garot, conseiller régional, député de la Mayenne et président du groupe du Printemps des Pays de la Loire, « Il est impératif de réviser la loi EGAlim afin de sortir de l’instabilité des revenus, mais également d’engager un réel accompagnement vers la transition agri-écologique. ». Une meilleure prise en compte du nombre d’actifs dans la répartition des aides financières ainsi qu’une réforme de l’accès au foncier pour faciliter le renouvellement des générations sont également nécessaires.
Les élus saluent la volonté de simplification des démarches administratives. Cependant, ils réaffirment la nécessité de protéger davantage l’environnement, en s’affranchissant des pesticides, en protégeant les haies et les zones humides, et en assurant un partage équitable de l’eau. « Depuis trop longtemps, la Région des Pays de la Loire, faute de moyens financiers, mais surtout de volonté politique s’est trop souvent contentée d’être un guichet au service de politiques qui ont conduit l’agriculture dans l’impasse. » conclut Jean-Louis Belliard.