La Région Pays de la Loire ne va pas dépenser 20% des fonds européens pour les territoires (LEADER), soit 11,6 millions d’euros qui devaient servir aux projets portés dans les territoires ruraux. Les élus du Printemps des Pays de la Loire dénoncent “une gestion calamiteuse des fonds européens qui se fait au détriment des communes”.
“11,6 M€ sur une enveloppe initiale de 58M (20 %) ne pourront pas être consommés dans le calendrier de clôture du dispositif LEADER 2014-2022. Ces fonds européens, gérés par la Région, auraient dû servir à financer des projets concrets pour la vie des communes”, détaillent les élus.
“Dans une période où les communes souffrent grandement de restrictions budgétaires, 11 millions d’euros perdus, c’est ahurissant !” tonne Guillaume Garot, Président du groupe.
“La responsabilité de la Région est totale. Des associations nous font remonter leurs difficultés pour accéder aux fonds européens. Une entreprise vendéenne a récemment écrit à la Présidente car elle attend sa subvention LEADER (pourtant votée) depuis 3 ans !“, ajoute G. Garot.
“C’était prévisible” complètent Stéphane Ibarra et Christophe Clergeau, élus déjà présents lors du précédent mandat. “Nous alertons la majorité régionale sur le risque de sous-consommation des fonds LEADER depuis plus de deux ans. La majorité ne nous a pas écouté, nous le regrettons. Ce sont les communes qui en pâtissent”.
“A l’heure où la défiance envers l’Europe est importante, la majorité en rajoute en ratant la programmation des fonds européens, mais aussi en communiquant faiblement sur les participations européennes à ses politiques. Rappelons que 60 % des ordinateurs distribués dans les lycées étaient financés par l’Europe, comme 60% du Big Bang de l’emploi annoncé en grande pompe par la majorité“, note Guillaume Garot.
“La majorité doit tout mettre en place pour que les dispositifs européens soient connus de tous, mais aussi accompagner les territoires ruraux dans le montage des demandes de subvention. Plus généralement, c’est un symptôme d’une Région loin des problèmes quotidiens des Ligériens et de leurs élus locaux” conclut Guillaume Garot.